Les centres d’accueil mère-enfant (appelés aussi centres maternels), financés par l’ASE, ont pour objectif d’aider les femmes enceintes ou les mères isolées accompagnées d’enfant(s) de moins de trois ans qui ont besoin d’un soutien matériel et psychologique. Au 31 décembre 2004, on comptait environ 130 centres de ce type. Plus de la moitié d’entre eux sont gérés par des organismes privés à but non lucratif (47 % par une association et 5 % par un autre organisme privé à but non lucratif), 42 % le sont par le département ou par un établissement social départemental et 7 %, par un autre organisme public. La capacité d’accueil de ces centres est d’environ 4 500 places.
Bien que ces centres soient théoriquement destinés aux femmes enceintes et aux mères isolées, certaines de ces places sont identifiées autrement : 88 % des places sont effectivement désignées comme « hébergement de femmes enceintes ou de mères avec enfants de moins de 3 ans sur financement du conseil général (aide sociale à l’enfance) » mais 12 %, comme « hébergement en dehors de l’hébergement d’urgence » ou comme « hébergement d’urgence ». 61 % des centres déclarent accueillir en priorité des personnes victimes de violences. La description des femmes et des enfants accueillis dans des sections spécifiques à l’accueil des femmes enceintes et des mères isolées permet de mieux caractériser leur clientèle. 5 % des femmes sont seules dans l’établissement et sont donc vraisemblablement enceintes. Les autres sont accompagnées d’enfant(s) : un seul dans 76 % des situations, deux dans 15 % des cas et davantage pour 9 % d’entre elles. Plus de la moitié des femmes accueillies n’ont jamais travaillé et n’ont aucune expérience professionnelle (y compris les étudiantes) et, dans 12 % des situations, les qualifications dont elles disposent sont inconnues de l’établissement. Parmi les femmes qui ne perçoivent pas de revenu issu de leur travail, 65 % disposent comme ressource principale de l’allocation de parent isolé (API). Les autres ressources principales les plus fréquentes sont : les allocations familiales (10 % des situations), le revenu minimum d’insertion (7 %) et les autres types d’allocations (7 %).
Deux types principaux d’hébergement peuvent être proposés pour mener à bien ces actions : l’hébergement « regroupé » au sein même de l’établissement (89 %) et l’hébergement « diffus » (11 %) dans des logements indépendants dont dispose l’établissement au sein de la cité. En hébergement regroupé, les logements les plus fréquemment proposés sont les chambres individuelles, les chambres aménagées pour familles et les studios ou logement. En hébergement diffus, les logements sont de taille plus importante, le plus fréquemment